Les vestiaires de Dakar Arena étaient très petit pour contenir sa joie après la victoire sur Rivers Hoopers (56-52). Soulagé, Mamadou Guèye « Pabi », revient sur son coaching gagnant à 3,9 secondes de la fin. Le technicien s’est aussi projeté sur les deux prochains matchs et l’apport de ses deux meneurs Jean-Jacques Boissy et Alkaly Ndour.
L’inébranlable Fofana
« Je voulais mettre le ballon à l’intérieur. Dans la mesure où, Adama Diakité a des moves très lents. Ibrahima Thomas n’est pas bon en post-up. Mike Fofana peut réagir sur un spin move (ndlr : mouvement qui consiste à réaliser, balle en main, un tour sur soi-même tout en enroulant un adversaire afin de l’éviter) ou un shoot mi-distance à l’extérieur. J’ai misé sur lui pour ces détails importants. Et je sais qu’il va mettre ses lancer-francs si on commet une faute sur lui. C’est un joueur calme et posé. Il n’est pas dans l’émotion. Mike joue toujours le même basket malgré la pression du public et celle de l’adversaire. C’est ce qui a motivé mon choix à 3 secondes de la fin du match. Je crois que les faits m’ont donné raison.
Garder les pieds sur terre…
J’ai su trouver les mots pour les motiver. C’est un championnat et donc une épreuve de régularité. On n’avait pas prévu cette situation. La réalité se passe sur le terrain. On a fini la 1ère manche avec deux revers et une victoire. C’est un autre tournoi qui débutait aujourd’hui. On devait bien entamer cette manche retour et mettre tous les atouts de notre côté. On joue devant notre public et on ne doit dépendre de personne. On a notre destin en main. On ne peut pas confier notre survie aux autres.
Tous les matchs seront âprement disputés. Toutes les équipes du groupe sont venues défendre les couleurs de leurs pays respectifs. Il faudra se reposer et surtout avoir les pieds sur terre. Il nous reste encore beaucoup de choses. Je retiens l’agressivité défensive et notre esprit combatif, mais il y a des déchets. On ne peut pas mener de 10 ou 11 points et laisser l’adversaire revenir au score.
Boissy – Ndour, une aubaine
Ce sont deux profils différents. Jean-Jacques Boissy apporte des points. Il est aussi percutant et c’est important dans le jeu. Alkaly Ndour est plus dans l’organisation du jeu et défend bien. Il connaît William Perry (meneur de Rivers Hoopers). En plus, il fait jouer les autres. C’est pourquoi je faisais des changements pour que l’équipe adverse ne s’adapte pas. C’est une chance d’avoir ces profils ».
Pascal GOMIS