L’Allemagne a largement dominé l’Écosse lors du match d’ouverture de l’Euro 2024, ce vendredi soir (5-1). Tous les deux titulaires, Florian Wirtz et Jamal Musiala ont marqué. Les Écossais ont été réduits à 10 dès la première période.
Le match : 5-1
On a beau chercher mais on ne trouve vraiment pas comment l’Allemagne aurait pu mieux débuter son Euro, lancé ce vendredi soir par une nette victoire contre l’Écosse (5-1). Après une cérémonie d’ouverture marquée par un hommage à Franz Beckenbauer, l’ancienne légende du football allemand décédée le 7 janvier, et un gigantesque tifo multicolore sur l’ensemble du stade, ce sont bien les Écossais, totalement dominés, qui en ont vu de toutes les couleurs face à la bande de Julian Nagelsmann.
Mise rapidement en orbite après des buts de sa jeune garde Florian Wirtz (10e, voir par ailleurs) et Jamal Musiala, auteur d’une lourde frappe sous la barre transversale après avoir effacé la défense écossaise d’un sublime contrôle orienté (19e), la Mannschaft n’a jamais été inquiétée par l’Écosse. Les joueurs de Steve Clarke n’ont pas tiré de la première période et ont même été réduits à dix après un tacle grossier du défenseur Ryan Porteous sur le capitaine allemand Ilkay Gündogan juste avant la pause.
L’arbitre français de la rencontre, Clément Turpin, qui a parfaitement tenu son match, a logiquement indiqué le point de penalty et Kai Havertz a pris le gardien écossais Angus Gunn à contre-pied dans la foulée (45e+1). Signe d’une soirée parfaite, les changements de Julian Nagelsmann ont été décisifs et Niclas Füllkrug, entré à l’heure de jeu à la place de Havertz, a entériné la victoire de son équipe d’une frappe puissante en pivot dans la surface (70e). Dans le temps additionnel, Emre Can a offert un dernier frisson et un cinquième but à ses supporters (90e + 3). Seul le but contre son camp d’Antonio Rüdiger en fin de rencontre (87e) est venu – légèrement – assombrir la soirée allemande.
Laissé dans un fauteuil par les Écossais, Toni Kroos, qui fait son retour en compétition officielle avec l’Allemagne après trois années loin de la sélection, a distribué et dirigé le jeu allemand avec, comme à son habitude, une justesse remarquable (101 passes réussies sur 102). Et à la perte du ballon, le contre-pressing allemand a fait des ravages, empêchant totalement l’adversaire de progresser avec le ballon. Son gardien Gunn a d’ailleurs évité un naufrage plus conséquent, décisif face aux tentatives de Rüdiger (51e), Musiala et Leroy Sané (64e, 83e).
Il est bien sûr encore trop tôt pour juger si la Mannschaft est en train de vivre le Sommermärchen (conte de fées) qu’elle espère tant depuis la Coupe du monde 2006, dernière compétition organisée chez elle, mais elle a en tout cas écrit un premier chapitre qui y ressemble fortement, ce vendredi soir.
Le joueur : l’Allemagne a son Wirtzuose
Dès la première minute de jeu, Florian Wirtz, champion d’Allemagne avec le Bayer Leverkusen, a donné le ton. Lancé dans le dos de la défense écossaise, il s’est présenté seul face à Gunn, avant d’être signalé – à juste titre – hors-jeu. Il n’a pas baissé de rythme et on retiendra que le premier but de la compétition est venu de lui et de sa jolie frappe du droit après un service de Joshua Kimmich devant la surface de réparation (10e).
Très intelligent dans son positionnement, il a été un acteur essentiel du contre-pressing allemand et de l’animation offensive. Avec son but, il a déjà marqué le tournoi de son empreinte : il est devenu le plus jeune joueur allemand buteur dans un Euro, à 21 ans et 42 jours.