La Basketball Africa League a lancé sa Saison 5, ce samedi, au complexe sportif Prince Moulay Abdellah de Rabat. En conférence de presse, Amadou Gallo Fall est revenu sur le choix du Maroc, les réalisations et les défis à relever.
Pourquoi avez-vous choisi le Maroc pour abriter la Conférence Kalahari ?
Le Maroc est un pays important dans l’échiquier du basketball africain. Nous avons organisé notre BAL Combine deux fois à Rabat. L’engouement des fans a été déterminant pour amener la Conférence Kalahari dans cette belle ville. Cette saison s’annonce extrêmement importante. Le Maroc est une plaque tournante du sport africain et mondial. L’organisation de la CAN et de la Coupe du monde 2026 sont autant d’éléments qui ont motivé notre venue au Maroc. Ce qui témoigne de la qualité des infrastructures. À cela, il faut ajouter les performances des clubs marocains comme AS Salé et FUS qui ont atteint les Finals 8.
Cinq ans après sa naissance, la BAL continue à susciter de l’engouement en Afrique et dans le monde. Cette année, on aura 156 joueurs issus d’un nombre record de 28 pays. Quelle lecture faites-vous de l’expansion de la Ligue ?
156 joueurs issus de 28 pays : nous voulons attirer du talent d’élite vers la Ligue. L’objectif est de faire revenir les meilleurs en Afrique. Nous avons deux jeunes joueurs qui sont issus de la NBA Academy Rueben Chinyelu (Florida Gators) et Khaman Maluach (Duke) qui jouent les Finals 4 de la NCAA, ce week-end. Cela coïncide avec le lancement de la Saison 5. (Ndlr : Khaman Maluach a joué dans 3 clubs de la BAL : Cobra Sport, AS Douanes et City Oilers. Il faisait partie du programme BAL-Elevate). Nous sommes heureux de voir que certains talents vont rester en Afrique. Nous sommes confiants car notre démarche s’inscrit dans le long terme. Six nouveaux clubs découvrent la Ligue. Il s’agit de Kriol Star, Ville de Dakar, Al Ittihad Alexandrie, Nairobi City Thunder, Al Ahly Tripoli et Made by Basketball. Deux nouveaux pays dont le Cap-Vert et le Kenya font leur entrée. Les clubs investissent pour gagner leurs championnats locaux et venir disputer la BAL. L’objectif de départ est en train d’être atteint. Les joueurs africains reviennent jouer en Afrique. Le talent s’export de moins en moins. Mieux, on note même l’arrivée de joueurs étrangers dans les championnats locaux.
Donc, l’impact de la Ligue est réel sur le continent ?
La BAL est une locomotive économique avec ces 250 millions de dollars injectés depuis la naissance de la Ligue sans compter les 37 000 emplois générés. BAL4HER reste un programme important pour le leadership féminin et le développement des jeunes filles et garçons. Nos ambassadeurs Chiney Ogwumike, Joakim Noah, entre autres légendes du basket, seront là pour inspirer les jeunes générations à saisir les opportunités qu’offrent le basket. La FIBA et la NBA accordent une importance capitale à ce que nous faisons. Nous sommes très ravis de pouvoir écrire un nouveau chapitre du basket africain.
Pascal GOMIS, envoyé spécial à Rabat
