En ouverture de l’assemblée générale ordinaire de la FSF, Me Augustin Senghor a fait un plaidoyer pour un football sénégalais fort et conquérant. Il a rappelé le rôle important des présidents de clubs dans la création d’emplois. Le président de la FSF a aussi évoqué les infrastructures qui restent une priorité.
La Fédération de football a dégagé une enveloppe de près d’un milliard pour soutenir les clubs de Ligue 1, Ligue 2, National 1, National 2, et autres regroupements sportifs, à quelques semaines du démarrage de la saison 2024-2025.
Devant l’assemblée générale, le président Senghor est revenu sur ce geste tout en insistant sur redéfinition des priorités. «Au rythme où vont les choses, la FSF ne pourra pas gérer tous les clubs. Tous les clubs et regroupements sont subventionnés, même si ce n’est pas de gros montants. Nous avons pour mission aussi d’accompagner la Ligue Pro. Il faut connaître les enjeux. Nous sommes un pays exportateur de joueurs. 17 milliards de recettes en 2022 grâce à la coupe du monde et d’un trophée continental. Mais une coupe du monde c’est tous les quatre ans. Gagner la CAN ça n’arrive pas non plus tous les deux ans. Il faut donc définir les priorités. On ne peut pas procéder à la distribution de l’argent aux clubs et oublier les infrastructures. Il faut avoir l’esprit d’un football qui se joue tout le temps et partout», confie-t-il.
« Un leurre que de croire que la FSF est liquide »
Le football emploie plus de monde surtout les jeunes et sans accompagnement de l’État ou encore des sociétés nationales. Et Me Augustin Senghor de saluer la contribution de ses homologues présidents de clubs. « Nous, présidents de clubs, pouvons revendiquer d’avoir contribué à donner du travail aux jeunes sénégalais », dit-il.
A l’approche de l’assemblée générale élective de la FSF, prévue en 2025, Me Augustin Senghor lance un appel au travail et à la consolidation des acquis. « Arrêtons de nous comparaître au Maroc. Par la volonté de son Roi, il dispose d’un centre que même les pays européens lui envient. Nous voulons construire sur le futur. Je ne parle pas de moi-même ou de quelqu’un d’autre. Restons unis. Même si Augustin Senghor part, continuez à bâtir notre football. Le temps des élections c’est le temps des élections. Il arrivera bientôt. Il ne faut pas souhaiter que la FSF ait des problèmes. C’est un leurre que de croire que la FSF est liquide », conclut-il.
Pascal GOMIS