L’adjoint d’Aliou Cissé a fait face à la presse, ce samedi, veille du huitième de finale Angleterre-Sénégal. Régis Bogaert a répondu aux questions de la presse.
«Pour le moment on est plutôt sereins. Petit à petit l’excitation va arriver progressivement. On reste calme et concentré sur l’objectif : passer ces huitièmes de finale. On fait tout ce qu’on peut pour que cette sérénité reste dans le groupe le plus longtemps possible.
Lions «anglophiles»
Je ne dirai pas ca. Beaucoup rêvent de jouer en Angleterre, un championnat très attractif. Cette expérience de jouer contre des joueurs qu’ils rencontrent sur les terrains anglais, on espère que cela nous servira.
Coups de pied arrêtés
C’est peut-être un des sujets où on a le plus travaillé. On a beaucoup étudié les différentes formules. Demain, la stratégie qu’on utilisera est celle qu’on pense qui sera la meilleure. Les coups de pied arrêtés sont déterminants dans des matchs serrés. On espère en tirer profit. La stratégie est prête.
Sénégal et Maroc
Il y a un progrès. Je pense que c’est une tendance qui va se confirmer. En 2018, on a entendu les griefs sur l’élimination au premier tour des équipes africaines. Cette fois-ci, le Ghana, le Cameroun et la Tunisie ont joué jusqu’au dernier moment pour y être. La capacité à développer une identité est travaillée par des techniciens africains. D’ici relativement peu de temps, les équipes auront un argument à jouer.
Identité africaine
Le message est extrêmement fort. Cela veut dire que le Cameroun peut battre le Brésil, la Tunisie, la France. Cela veut dire que le Sénégal va battre l’Angleterre. En 2018, on est sorti sur un point du règlement. Il faudra travailler sur notre identité africaine et travailler des conclusions sur ce qu’on vit. On a joué entretemps une finale, perdue, puis gagnée. C’est cette maturité qui est encore exergue. On va perdre des matchs mais on sait qu’on est capables de battre tout le monde.
La sérénité
Il y a deux éléments importants : le premier, c’est le coach. Il a cette capacité à transmettre cette confiance à ses tous ses joueurs. Quand il parle, il s’appuie sur des faits, l’aventure de 2002 par exemple. Le deuxième élément, c’est la capacité de nos joueurs qui grandissent au fur et à mesure qu’ils jouent dans des clubs importants. Il y a des garçons qui apportent cette maturité. En plus quand le groupe vit bien, cela permet aux nouveaux de suivre le rythme. Il n’y a que six qui ont disputé le Mondial 2018 et beaucoup ont gagné la CAN. Cette expérience est importante.
Le coaching
On a beaucoup travaillé sur l’évolution d’un scénario d’un match. On est capable d’être conquérant pour faire évoluer le scénario dans le bon sens. Le groupe est capable de vivre ça. Par contre, dans les 15 dernières minutes, certaines équipes vont prendre de gros risques. L’autre élément, c’est la concentration. À ne pas perdre à cause du stress ou de la fatigue. Ça peut faire produire certains éléments de matchs qui peuvent être décisifs. Nous on est capable de faire basculer un match dans ce sens.
L’absence
Le sélectionneur est malade depuis deux jours, il a un peu de fièvre. Hier, il nous a laissé faire l’entraînement. Mais avec des consignes. Cet après-midi, peut-être qu’il sera sur le terrain. Par contre, demain, ce sera le cas. Le Mondial 2002 Pour les garçons, demain (ce dimanche 4 décembre 2022), c’est l’équivalent de la France en 2002. On imagine que battre une équipe de ce niveau, c’est montrer les progrès qu’on est capables de faire et qui sont réels.
L’infirmerie
Kouyaté est en reprise, ce sera être juste pour aujourd’hui. Pour Sabaly et Mendy, l’idée est de permettre la récupération. Certains ont besoin de soins, d’autres d’être sur le terrain. En tout cas, ils sont à la disposition du coach.
Les supporters
Tout coach aime savoir qu’il va être supporté. On reconnait nos supporters, ou ils sont. Quand on a d’autres qui nous supportent, c’est quelque chose d’important. On est allé voir Angleterre-Pays de Galles, on a vu beaucoup de supporters anglais. On espère que tous les supporters africains seront derrière nous.
Vécu en Angleterre
On a discuté avec certains joueurs. La connaissance des joueurs, ils l’ont mais ce qui importe, c’est leur expression en sélection et non en club. L’Angleterre a évolué et les échanges nous a permis de comprendre certaines caractéristiques.
Gestion du groupe
C’est essentiel aux yeux de Aliou Cissé, que le groupe puisse travailler et avance ensemble. Dans une famille, il y a des choses qui se règlent, qui ne se font pas. Ça prend du temps. Quand le fonctionnement est clair, et qu’il y a des leaders qui veillent à ça, ça avance. Car une Coupe du monde ce n’est pas seulement 11 joueurs mais 26 qui sortiront forcément grandis de cette aventure.
Le scénario du 1er tour
Le scénario de 2018 n’est pas celui de 2022. À l’époque, on a commencé par une victoire avant de faire nul contre le Japon. On s’est retrouvé sur un troisième match avec cette difficulté de jouer pour le nul ou gagner. Plus les choses sont claires, plus c’est facile à préparer.»