Non élu au Conseil de la FIFA pour le mandat 2025-2029, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Me Augustin Senghor est revenu largement sur cette élection, avant d’annoncer sa démission de son poste de 1er vice-président de la Confédération Africaine de Football (CAF).
« C’était joué d’avance… »
« Je ne suis pas dans le secret des dieux ni de la conscience des électeurs. Je vois que les choix se sont portés sur d’autres candidats, des membres du Comité exécutif de la CAF et des vice-présidents. Nous sommes en démocratie et je dois accepter le résultat avec beaucoup de fair-play. Après, il y a certains constats qu’il a lieu de faire. En voyant la proclamation des résultats, on voit quelque part c’était des votes bloqués. C’est de ça qu’il s’agit. On peut aussi s’interroger aussi. Ce qui me tenait à cœur, c’était qu’on puisse aller aux élections quoi qu’il arrive. En plus, il fallait aller aux élections et que les suffrages puissent s’exprimer en toute transparence. Quand on voit les résultats, on est un peu déçu. C’est comme si tout était joué d’avance. »
« On devra assumer toutes les conséquences »
« Quand on voit sur les listes que les gens sortent par ordre chronologique de la même manière. Tous les votes sont sorties de la même façon. Pire, ce sont les mêmes personnes. Ce n’était pas un vote individuel. On pouvait comprendre si c’était un vote individuel, mais c’était groupé. Le bruit courait même la veille des élections. Certains candidats ont porté auprès des votants l’idée qu’il y avait une liste établie et que cette dernière devrait s’imposer. Je ne vais pas chercher de bouc émissaire. J’ai décidé de partir aux élections. J’ai perdu et tout le monde était là. C’est le choix des votants mais il ne faudrait pas chercher la petite bête ailleurs si les choses ne se passent pas normalement. »
« Je ne me vois pas occuper le poste de 1er vice-président »
« Je félicite les gagnants. Je tire les conséquences de cette élection. Je suis membre du Comex jusqu’en 2027 et les gens ont utilisé cet argument pour dire que Senghor n’a rien à perdre. Quoi qu’il en soit, la conséquence immédiate, selon moi, est que, dans cette situation, je ne me vois pas occuper le poste de premier vice-président. Il y a une logique et une cohérence à respecter, et j’ai toujours tenu à être cohérent dans mes engagements. À partir du moment où les simples membres ont été élus. Je redeviens un simple membre du comité exécutif. Cela me permettra de me consacrer pleinement à ma mission et de contribuer, dans la mesure de mes compétences, au développement du football africain. »
Pascal GOMIS