En conférence de presse lundi, Kalidou Koulibaly a fait le tour sur le cas Aliou Cissé. Le capitaine des Lions prend avec philosophie la décision de l’État sans pour autant oublier les meilleurs souvenirs vécus avec El Tactico. Toutefois, il promet une réaction de l’équipe face au Malawi pour rendre le peuple fier.
Comment avez-vous appris le départ de coach Aliou Cissé ?
On a appris le départ du coach quand on était en équipe nationale, à trois ou quatre jours de la publication. C’est un peu difficile mais il y a des choses plus hautes que nous. Il va falloir honorer son travail sur le terrain. Le président de la FSF m’avait contacté le jour ou la décision a été prise par l’État. J’ai commencé à contacter les joueurs. On a est à la disposition de l’État, il faudra donner honneur à notre ancien coach qui a été à 70% de certaines victoires. Moi je n’ai connu qu’un seul coach en équipe nationale. Mais cela fait partie du football. Il faut bien se préparer pour être prêt vendredi.
Est-ce le bon timing ?
Je ne saurais si c’est le bon timing. Il n’y a aucun bon timing pour se séparer d’un entraîneur. Après, c’est un peu court. C’est difficile de retourner en arrière quand on est footballeur. La seule chose positive, c’est le même staff qui assure l’intérim. On ne peut que lui rendre hommage, pour tout ce qu’il a fait, le groupe qu’il a formé, il nous fait aimer le Sénégal, il a fait découvrir le pays a beaucoup de joueurs. Plus de 100 joueurs ont été appelés. Moi, il a fait de moi un capitaine. On va être professionnel et savoir que ce genre de choses peuvent arriver.
La désaffection du public fait partie des motifs évoqués par le ministère pour la non prolongation du coach.
Un des motifs était celui-là. Je ne fais pas attention à ça, j’ai juste pris acte. Aliou Cissé n’est pas le seul fautif dans les égalisations sur les derniers matchs au stade. Si le public est déçu c’est parce qu’ils savent que le potentiel est énorme, les jeunes sont entrain de pousser. On est pas là éternellement, il faut que les jeunes nous poussent dans nos derniers retranchements pour prendre la relève. Je suis très positif, tout passe par le travail. C’est par l’union sacrée qu’on va gagner des titres. L’équipe nationale est le thermomètre du pays, quand elle gagne, le pays va bien. On connait donc les responsabilités qui pèsent sur nous. On va tout faire pour les rendre heureux.
Avez-vous échangé avec lui depuis l’annonce de la nouvelle ?
J’ai parlé avec Aliou Cissé. On était au téléphone juste avant mon match. On s’est remémoré des souvenirs durant ces 9 ans en Tanière. C’est une situation difficile prise par l’État. Il l’a prise comme une personne que je respecte beaucoup. Il sait qu’il a fait le travail. Avoir 70% de victoires sur 9 ans, beaucoup d’entraineurs ne l’ont pas fait. Il a ramené cet amour du maillot. Et certains toquent maintenant pour venir. Avec des Sadio Mané qui sont champions d’Europe. Il ne faut pas aussi vivre sur des souvenirs. Il avait dit après le Burundi, qu’il fallait faire un six sur six contre le Malawi. A Pape Thiaw et Teddy d’avoir leurs chances, à nous de nous épauler les uns les autres pour gagner à nouveau. J’espère que le peuple sera fier de nous.
Et cette première séance sans Aliou Cissé ?
On a fait la première séance, les joueurs qui ont joué le plus tôt sont venus, d’autres vont arriver ce soir. il y a un bon état d’esprit, malgré la situation. on est à disposition du peuple sénégalais, de l’équipe nationale, du staff en place. le staff nous connait déjà; Pour le miment, tout se passe bien malgré un peu de questions qui se posent un peu partout. On va essayer d’être plus sérieux que d’habitude pour remporter ces deux matchs et se qualifier pour la CAN
Quel sera le mot d’ordre face au Malawi ?
C’est toujours de gagner contre n’importe quelle équipe. C’est très difficile de gagner. Le Malawi joue sa dernière chance contre nous. Ce sera difficile. On aura un plan que le coach Pape Thiaw va mettre en place. On sait qu’on doit faire plaisir à notre public car cela fait deux matchs à domicile qu’on ne gagne pas. On verra un grand Sénégal vendredi car on a le talent, l’expérience et la jeunesse avec nous.
Pascal GOMIS