Le Nigeria a éliminé l’Afrique du Sud (1-1, 4-2 aux t.a.b.) en demi-finales de la CAN et disputera la finale dimanche, contre le vainqueur de Côte d’Ivoire – RD Congo (mercredi, 21 heures). Stanley Nwabali, qui a repoussé deux tirs au but, est le héros des Super Eagles.
Vainqueur de la CAN à trois reprises (1980, 1994, 2013), le Nigeria jouera sa huitième finale dimanche à Abidjan, au stade Alassane Ouattara d’Ébimpé. Difficilement venus à bout de l’Afrique du Sud (1-1, 4-2 aux t.a.b), mercredi, à Bouaké (stade de la Paix) en demi-finales, les Super Eagles tenteront d’y équilibrer leur bilan, puisqu’ils ont donc perdu quatre finales (1984, 1988, 1990, 2000). Ce sera soit contre le pays organisateur, la Côte d’Ivoire, soit face à la RDC.
Pourtant, ce sont les Bafana Bafana qui s’étaient montrés les plus menaçants, en première période, par trois tentatives cadrées de Sithole (15e), Tau (28e) et surtout Makgopa, dont la reprise du droit a obligé Nwabali à réaliser une belle parade (39e). Les Nigérians, qui n’avaient placé qu’une incursion, à peine notable (un tir cadré d’Iwobi, 38e), allaient-ils enfin hausser le curseur offensif après la pause ?
Pas vraiment, mais un peu quand même, avec une tête d’Osimhen (57e) et une reprise du droit d’Onyeka (61e), les deux au-dessus. Et au final, ce fut suffisant pour prendre l’avantage, grâce à un penalty de William Troost-Ekong (son deuxième dans cette CAN après celui contre la Côte d’Ivoire, 1-0, au premier tour), obtenu par Osimhen pour une faute de Mvala (67e).
Deux énormes interventions du VAR dont une rarissime
Et cela aurait même pu suffire pour gagner dès le temps réglementaire. Mais Williams a repris in extremis Simon, servi par Chukwueze (84e). Puis surtout, le but d’Osimhen au bout d’un contre éclair (86e) a été annulé, au terme d’une séquence rarissime orchestrée par le VAR. Soit pas parce que ce but n’était pas valable, mais en raison d’une faute bien réelle dans l’autre surface au départ de l’action, donc décelée par l’assistance vidéo à l’arbitrage ! Yusuf était en effet coupable d’un coup de pied sur Tau.
Après avoir visionné les images, l’arbitre égyptien Amine Omar a donc logiquement annulé le but nigérian et accordé un penalty à l’Afrique du Sud, transformé avec sang-froid du pied droit par Mokoena (89e). Puis peu après une reprise acrobatique au-dessus de Makgopa (90e+3), Mudau a loupé une occasion « immanquable » en reprenant au-dessus du gauche un coup franc de Mokoena repoussé par Nwabali (90e+6).
Mudau ruminera longtemps son incroyable balle de 2-1 manquée pour l’Afsud
Les Bafana Bafana allaient donc le regretter amèrement. Car après une prolongation assez nettement dominée par les Nigérians – avec des occasions pour Lookman (93e), Osimhen (101e, 106e) et l’expulsion logique de Kekana (112e), grâce au VAR encore (pour une grosse faute sur Moffi entré en jeu et lancé vers le but, 116e – l’Afrique du Sud a craqué aux tirs au but.
Héros du quart de finale face au Cap-Vert (0-0, 2-1 aux t.a.b.) avec quatre tirs au but arrêtés, Williams en a cette fois juste vu passer un au-dessus, celui de Aiana. Mais comme Moffi, Meruo, Troost-Ekong et Iheanacho ont réussi leurs tentatives, alors que ses équipiers Mokoena et Magkopa ont buté sur un implacable Stanley Nwabali, c’est bien le gardien des Super Eagles qui s’est cette fois mué en héros de sa nation.