Dans un communiqué de presse, le sélectionneur des Fauves de la Centrafrique, Sylvain Lautié, a fustigé le mauvais traitement de sa Fédération. Le technicien peste contre le non-respect des engagements de la fédération centrafricaine de basketball. Il n’écarte cependant pas de porter l’affaire devant les tribunaux.
Travail non rémunéré, contrat officiel ignoré et actions en justice à venir contre la Fédération Centrafricaine de Basketball et ses responsables politiques
Pendant plus d’un an, j’ai œuvré sans aucune rémunération au service de la Fédération Centrafricaine de Basketball et de ses dirigeants, Monsieur Serge Singha Bengba, président de la Fédération et fondateur du complexe scolaire New Tech Institut, et Monsieur Maurice Beyina, Directeur Technique National.
Mais au-delà des dirigeants fédéraux, ce scandale engage directement la responsabilité de l’État centrafricain :
• Un contrat officiel a été signé par le ministre des Sports et de la Jeunesse, Monsieur Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wamzoumon Kiki, m’engageant sur deux saisons.
• Pendant de longs mois, j’ai travaillé en lien direct avec Monsieur Bernard Hamadjida, chef de cabinet du ministre, qui m’a demandé de produire de nombreux documents et projets, tous validés. Puis, soudainement, il a disparu, laissant sans suite des mois de travail.
Ce contrat signé par une autorité gouvernementale devait constituer une garantie de sérieux et de fiabilité. Il s’est en réalité transformé en un piège, m’obligeant à produire un travail considérable, sans aucune rémunération, et bloquant d’autres opportunités professionnelles.
Actions menées sans indemnisation
• Encadrement individuel : suivi spécifique du joueur international Allan Dokossi, avec plus de 60 séances d’entraînement intensif en six semaines.
• Mobilisation des talents centrafricains : contact et échanges avec l’ensemble des agents de joueurs centrafricains évoluant en France.
• Travail conjoint avec le capitaine de l’équipe nationale, Max Kouguere, pour convaincre la quasi-totalité des joueurs centrafricains disponibles et à potentiel de représenter leur pays.
• Organisation logistique : mise en place d’un stage de préparation à Nancy, avec infrastructures de haut niveau obtenues gratuitement ou à faible coût.
• Planification sportive : élaboration de plusieurs plans de préparation et stages, annulés au dernier moment par la Fédération.
Conséquences personnelles
Ce travail dissimulé a eu des répercussions graves : perte de temps, d’opportunités professionnelles, et surtout un impact direct sur ma famille.
Mon fils, atteint de troubles autistiques, n’a pas pu recevoir les soins nécessaires faute de moyens financiers, ce qui a conduit à son hospitalisation durant l’été.
Absence de sérieux institutionnel
Cette affaire met en lumière un grave problème de gouvernance :
• Un ministre signataire qui ne respecte pas ses engagements, malgré un contrat officiel.
• Un chef de cabinet disparu, après avoir validé plusieurs projets.
• Une perte de crédibilité internationale, relevée par l’Ambassade de France.
Où est passé l’argent ?
Selon les informations recueillies, les fonds destinés à la mise en œuvre du contrat sont bien sortis du ministère des Finances centrafricain.
Ces fonds ont été transférés au ministère des Sports, sous la responsabilité directe du ministre Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wamzoumon Kiki.
Pourtant, aucun paiement ne m’a jamais été effectué.
L’argent a disparu entre le ministère des Finances et le ministère des Sports.
Aujourd’hui, je pose une question simple :
Où est passé cet argent ?
Le ministre doit répondre.
Je n’accepte pas que ma famille, et notamment mon fils, subisse les conséquences des magouilles administratives et politiques de ceux qui manipulent l’argent public à des fins personnelles.
Je demande que toute la lumière soit faite sur la destination de ces fonds publics et que les responsables soient identifiés.
Prochaines étapes
Je déposerai prochainement plainte au pénal en France pour travail dissimulé, tromperie et détournement de fonds publics, contre :
• Serge Singha Bengba, président de la Fédération,
• Maurice Beyina, Directeur Technique National,
• ainsi que les responsables politiques impliqués : le ministre Rodolphe Héritier Bonheur Doneng Wamzoumon Kiki et son chef de cabinet Bernard Hamadjida.
Je saisirai également la FIBA afin que des sanctions soient prises contre la Fédération Centrafricaine de Basketball.
Diffusion internationale
Ce communiqué sera transmis et relayé auprès des plus grandes agences de presse mondiales et africaines afin que la vérité soit rendue publique :
AFP (France), Reuters, Associated Press (AP), Agence EFE (Espagne), Anadolu Agency (Turquie), dpa (Allemagne), Euronews, ainsi que les principales agences africaines telles que Panapress (Sénégal), Africanews, ANA (Afrique du Sud), APS (Algérie), ANGOP (Angola), MAP (Maroc), NAN (Nigéria), et bien d’autres.
Un appel à la transparence et à l’éthique sportive
À travers ce communiqué, je souhaite alerter la communauté sportive et les institutions internationales sur des pratiques inacceptables, mêlant mensonges, détournements et manipulations.
Le sport doit rester un espace d’intégrité, de respect et de justice.
Je continuerai à me battre pour que la vérité soit dite, que la justice soit rendue, et que personne ne soit victime des dérives d’un système corrompu.
Sylvain Lautié
Coach de l’équipe nationale de Centrafrique
Coach du SLUC Nancy Basket