La finale de Coupe du Sénégal messieurs DUC-JA, ce dimanche, met fin à la saison sportive 2021-2022 du moins en ce qui concerne les activités fédérales au sein de l’élite du basket. Mais l’exercice est loin d’être terminé car la Ligue de Dakar a encore 2 compétitions à disputer : les finales de Coupe du maire messieurs et dames (programmées le 4 novembre), la demi-finale et la finale de Coupe de la Ligue (24 et 30 octobre).
La saison a suffisamment tiré en longueur et les gens ne se retrouvent même plus dans la programmation. Les clubs ne tiennent plus financièrement et les joueurs souffrent physiquement, d’où les nombreuses blessures musculaires. À cela, il faut ajouter les départs enregistrés. Tout ça est le résultat d’une absence de planification et une non maitrise du calendrier des compétitions.
La saison 2021-2022 a débuté au mois de février, coïncidant avec la 2ème fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde masculine 2023. On a joué une seule journée avant de tout suspendre à cause de la Basketball Africa League avec la participation du DUC. Les journées de championnat s’étalaient sur plusieurs jours. Combien de fois les circulaires ont été modifiées ou des matchs déprogrammés ? C’est un faux problème de parler de l’occupation du stadium Marius Ndiaye par d’autres disciplines. La Direction a fait la part belle au basket. Le karaté et autres disciplines se produisaient rarement dans cette mythique salle fermée, dont les travaux de réfection tardent encore. Le problème du basket, c’est l’absence criant de planification.
La Commission en charge des compétitions doit s’ouvrir aux autres pour une meilleure maitrise du calendrier. La Ligue de Dakar a été contrainte de jouer presque en fin de saison parce que la Fédération a pris toutes les dates. Pourtant, les deux structures sont appelées à collaborer. Dans la mesure où les clubs de Dakar sont concernés par les coupes Saint-Michel, de la Ligue et du maire.
Dans un entretien accordé à RECORD, le président de l’AS Douanes, Cheikh Diop, pointait du doigt certains manquements. «Je pense qu’il y a un problème d’organisation qui se pose au niveau de la Fédération. Il faut qu’on restructure l’Institution. On doit décloisonner, permettre aux autres clubs de donner leur point de vue et de travailler avec la Fédération (…). Au niveau de la petite catégorie, on voit que le championnat démarre à la fin de la saison. Les compétitions sont bâclées. Les jeunes ne jouent pas assez et c’est la formation en pâtisse. Si on regarde le basket au niveau africain, on sent que le Sénégal a reculé par rapport à d’autres pays», disait-il.
Le constat est partout pareil. Les clubs des régions souffrent et certains sont obligés de déclarer forfait. Les compétitions des jeunes sont inexistantes. La petite catégorie n’existe que de nom. Les championnats sont organisés parfois début octobre. Cette période n’est pas propice car coïncidant avec l’ouverture des classes. Les choses risquent de perdurer car les tournois de montée ne sont pas encore programmés. Ça peut aller au moins vers fin novembre ou début décembre.
Cela aura des répercussions sur la prochaine saison. Il y aura la 5ème fenêtre (février), la Basketball Africa League (mars), la Coupe du monde de basket masculin (août – septembre), sans oublier l’Afrobasket féminin (septembre – octobre). Il faut impérativement débuter au plus tard en janvier, jouer au moins 2 fois par semaine, mettre Dakar Arena à contribution sachant que Marius Ndiaye est souvent dans les eaux à partir de juillet – août. Il ne s’agit pas de réinventer la roue, mais de s’ouvrir, de s’entourer de personnes capables d’apporter un plus. Pourtant, la Direction technique avait bien commencé mais elle a été freinée dans son élan. Il faut circonscrire le championnat en 6 ou 7 mois, afin d’aider les clubs à souffler financièrement. Selon certaines sources, le président de la Fédération a injecté plus de 30 millions sur fonds propres pour permettre aux activités de se dérouler. Ce qui est évitable si on maitrise le calendrier et si on arrête cet amateurisme.
RECORD.SN