Le Commissionner de la NBA, Adam Silver, a annoncé un nouveau format de compétition pour la Basketball Africa League avec 12 franchises permanentes. Un projet ambitieux dans le long terme mais il faudrait un ciblage car les infrastructures font défaut dans certains pays. Toutefois, on a un noyau dur de 7 pays capables de postuler et de porter le projet.
« Selon le commissaire de la NBA, Adam Silver, la ligue envisagerait d’abandonner son modèle actuel basé sur les qualifications pour devenir une ligue de franchises avec 12 équipes permanentes. Chaque franchise pourrait être rattachée à un marché spécifique et responsable de la construction de sa propre salle. L’objectif serait de renforcer la structure commerciale de la BAL, de permettre une planification à long terme et de maximiser les revenus et le développement des talents sur les principaux marchés africains. Cela marquerait une transition du format actuel de la BAL, où les équipes gagnent leur place grâce à leurs performances nationales, vers un modèle plus centralisé et axé sur le commerce. Le commissaire de la NBA, Adam Silver, a annoncé que le processus de vente des droits des équipes débuterait prochainement. Ce projet s’inscrit dans la vision globale de la NBA, qui inclut également une éventuelle ligue de franchises européenne en cours de développement en collaboration avec la FIBA », a relayé le site Bloomberg.com
Pourquoi l’idée de Silver pourrait prospérer ?
Ce projet serait viable et permettrait de rationaliser les ressources. Les éliminatoires de la BAL se tiennent presque sur deux mois. Cela demande beaucoup de moyens humains et financiers. Les rencontres se jouent parfois sur des terrains qui ne répondent pas aux normes. Cela n’honore pas l’image de la FIBA et de la NBA, dont leur partenariat a donné naissance à la Basketball Africa League.
Les éliminatoires regroupent une vingtaine de clubs et on constate souvent des forfaits pour des raisons financières. Une Ligue avec 12 franchises permanentes va renforcer la stabilité de la Ligue et augmenter la compétitivité. La saison dernière, il y a eu 48 matchs : 12 par Conférences (Kalahari, Sahara et Nil), plus 12 pour les Finals 8 (classification (4), quarts (4), demi-finales (2), 3ème place et la finale).
Ce format de 12 franchises devrait plus de matchs et permettrait aux joueurs d’être compétitifs. C’est aussi une manière de développer les talents locaux. Ce sera l’occasion de donner plus de crédit au programme BAL Elevate. Les jeunes « draftés » par les 12 clubs ont un faible temps de jeu.
Le modèle économique sera plus rentable pour les différentes parties prenantes. La Ligue pourra ainsi étaler ses activités dans plusieurs pays et son impact sera encore plus grand sur l’économie africaine. Sur les 4 dernières années, la BAL a injecté 250 millions de dollars dans l’économie africaine. A cela, il faut ajouter les 37 000 emplois générés. L’idée de 12 franchises permanentes peut bien prospérer, mais il faut la mise en place d’infrastructures de qualité.
Les 7 favoris….
Depuis le lancement de la Ligue, le Rwanda, le Sénégal, l’Égypte, le Maroc et l’Afrique du Sud sont les pays à avoir accueilli une étape. Kigali, Dakar, Rabat, Caire et Pretoria disposent de salles capables de recevoir les compétitions. Ces villes ont montré leur attachement à la BAL et le produit s’y est implanté au fil des saisons. Toutefois, l’Angola et la Tunisie peuvent valablement abriter la BAL avec le Pavilhão Multiúsos de Luanda (12 720 places) et la salle omnisports de Radès (12 500 places). Donc, on peut que ces 7 constitueraient le lot 12 équipes permanentes. Les autres pays doivent accélérer le pas. Le Mali et le Nigeria ont annoncé la construction de nouvelles salles. Cela pourrait renforcer l’existant et donner plus de marche de manœuvre à la BAL.
Pascal GOMIS