Le Kenya a promis jeudi d’intensifier la lutte antidopage parmi ses athlètes, après que sa Fédération nationale a échappé la veille à des sanctions de World Athletics malgré les nombreux cas positifs révélés cette année.
Depuis plusieurs mois, le Kenya est dans le viseur de la lutte antidopage, alors que les cas de sportifs kényans dopés se multiplient. Mercredi, le pays a échappé à des sanctions de la part de World Athletics, dans la foulée ce jeudi, le pays africain a promis qu’il allait intensifier la lutte antidopage. Le ministre des Sports Ababu Namwamba a affirmé que le gouvernement kényan était plus que jamais prêt à mener la « guerre » contre ce fléau.
« Nous ferons du dopage l’affaire la plus coûteuse dans laquelle vous pouvez vous engager en tant qu’athlète. Nous voulons rendre l’utilisation de substances dopantes aussi criminelle que celle des drogues dures », a-t-il déclaré devant des journalistes.
Des efforts gouvernementaux insuffisants
À ce jour, 55 athlètes kényans sont suspendus par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) tandis que 8 autres cas sont encore en cours d’instruction. La plupart des athlètes suspendus ou bannis cette année pour dopage sont des coureurs sur route ou des marathoniens.
Depuis 2016, des mesures ont déjà été annoncées par l’État kényan pour endiguer le phénomène : création de l’agence nationale antidopage et élaboration d’un système de sanctions pouvant aller jusqu’au pénal. Mais cela ne semble pas suffisant au regard du nombre de cas positifs enregistrés ces dernières années. Le gouvernement a récemment annoncé un plan d’investissement massif : 25 millions de dollars sur 5 ans pour financer la lutte antidopage (tests, personnel, enquêtes).
L’Equipe.fr