En conférence de presse d’avant-match, Aliou Cissé s’est prononcé sur le match face au Burkina Faso, prévu ce vendredi, au stade Abdoulaye Wade. Le sélectionneur des Lions est aussi revenu sur l’état d’esprit de son groupe avant de saluer la richesse de son effectif.
« Montrer qu’on fait partie des meilleurs en Afrique »
« C’est une nouvelle campagne qui commence pour nous, dans le parcours du combattant après les éliminatoires du Mondial 2026. Nous somme focus car tout le monde a envie de revoir le Sénégal à la CAN. J’ai trouvé des joueurs motivés. On a pu travailler 2, 3 jours pour mettre en place ce que l’on veut malgré que le temps soit court. On est prêts. C’est vrai qu’on est restés sur notre faim après le match contre la RD Congo (ndlr : match nul 1-1). Mais je pense que tout est réuni pour retrouver cette efficacité offensive et cette solidité défensive pour mieux aborder ces éliminatoires qui seront difficiles. Mais je pense que le Sénégal a les moyens sur 6 matchs de se qualifier à la prochaine CAN. Demain (ce vendredi), ça sera un match compliqué. Le Burundi a gagné comme vous le savez. (ndlr : victoire 3-2 au Malawi). On s’attend donc à un déplacement difficile contre eux. Nous allons montrer qu’on est l’une des meilleures équipes africaines en bataillant. Espérons que les 2 journées vont bien se passer.»
« Pourquoi on veut battre le Burkina… »
«Aux Burkinabè, soyez les bienvenus. Vous êtes chez vous. On souhaite que la paix revienne au Burkina. Le Burkina Faso est en reconstruction. Beaucoup de joueurs en 2022 ne sont pas là mais c’est une équipe difficile à manœuvrer, très athlétique, costaude avec un jeu direct, une équipe qui met de l’impact dans les courses et les duels. Ils ont des individualités capables de créer des problèmes à n’importe quelle défense. Nous les respectons. Ce sont 2 équipes dans cette poule qui peuvent se qualifier. Déjà qu’on est à un tournant dès la 1ère journée. J’espère que demain on aura cette chance de faire un bon résultat face à eux. Par contre, nous les craignons et les respectons. C’est pour ça qu’on fera tout pour les battre.»
« L’exigence du public est légitime »
«Ce n’est pas d’être sous-pression. Si on l’est, c’est parce qu’on a quelque chose à perdre et qu’on donne de l’importance à une qualification à la CAN. C’est l’exigence aussi du public qui est légitime d’ailleurs. Mais le football du haut niveau n’a jamais été un fleuve tranquille. C’est des combats gagnés, des batailles perdues. Nous sommes conscients qu’on a 6 batailles à livrer et ça commence par le Burkina Faso. Deux jours après, ça sera pour aller au Malawi et faire un gros match face au Burundi. Cette pression elle est bonne et je pense que les joueurs arrivent à la gérer. On a eu à jouer des matchs très compliqués et je ne crois pas qu’on a failli sur le plan de la pression.»
Une autre équipe du Sénégal en 2026 ?
L’ambiance du groupe est plutôt bonne. C’est une famille, il y a cette solidarité. Ce sont des garçons qui ont envie de continuer à écrire l’histoire de leur pays. Pour ce faire, ils savent qu’on doit gagner nos matchs, empocher les 3 points comme c’est un mini-championnat. La clé du match sera la fraîcheur. On est en début de saison, les temps de jeu diffèrent. Dans mon groupe, il y en a qui ont beaucoup joué et d’autres qui ont peu joué. Les matchs les plus difficiles sont en fin ou en début de saison où la préparation en club n’est pas encore finie. Ces 4,5 jours nous ont permis de bien travailler. Il y a un bon groupe avec des rescapés de 2022. En 2026, vous aurez une autre équipe du Sénégal. Le football, c’est comme ça, c’est naturel. Le Sénégal a la chance d’avoir un bon réservoir de joueurs binationaux, nationaux, expatriés. L’histoire a débuté en 2015 avec les Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye. Actuellement, ce sont les 2 qui restent dans cette équipe. Le Sénégal peut se targuer d’avoir un banc capable de palier la fatigue ou les blessures».
Pascal GOMIS