En conférence de presse ce samedi, Mamadou Diagna Ndiaye apporté des éclaircissements sur l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 surtout après la sortie de M. Barthélémy Dias qui dénonce une gestion solitaire des 80 milliards destinés aux préparatifs et la non-implication des fédérations sportives. Loin de verser dans la polémique, le président du COJOJ Dakar 2026 s’est limité aux faits avant de réaffirmer de son équipe à livrer les Jeux et donner une bonne image de l’Afrique.
« Ibrahima Wade a toute ma confiance »
« Nous avons une équipe de mission, pas une équipe de gestion. J’ai écouté avec beaucoup d’attention l’intervention du Premier ministre dans le volet sport, l’engagement du chef de l’État pour faire des JOJ, des Jeux réussis. Ce moment est assez spécial, il se situe à la veille d’une nouvelle année, qu’on espère spéciale. C’est un moment de clarification, face à la bordée d’inexactitude d’arguments hallucinants aux allures de procès. Il ne s’agit pas de régler quoi que ce soit, ni d’alimenter une controverse privée de sens. Je considère qu’on peut se tromper de bonne foi, mais pas tout le temps. J’ai du respect pour Barthélémy. Je n’ai pas de problème particulier. Pendant les JO de Paris, nous avons déjeuné ensemble, apporté certains éléments de clarification. Il fait la charge qu’il a pu pouvoir faire. Il ne m’a pas attaqué personnellement mais il a dit qu’il a des projets qu’il voulait faire financer. Dans le Comité d’organisation, nous sommes régis par les textes. Pour les JO de Paris, ce n’est pas le COJO qui a donné de l’argent à la maire ? C’est plutôt le contraire. Ce que la mairie de Paris a donné au COJO, c’est pratiquement notre budget. Je suis toujours à l’écoute de gens qui nous veulent du bien. Après, contrairement à ce que les gens disent, Ibrahima Wade ce n’est pas Diagna Ndiaye, nous sommes ensemble. Il a toute ma confiance, tout le reste, c’est des variables. Maintenant, Tony Estanguet et Anne Hidalgo, je ne vois pas ce que le débat fait au Sénégal. »
« Soham Wardini a signé la lettre d’intention »
« Ils ont dit qu’on a signé avec Khalifa Sall alors qu’il était en prison. On a plutôt la lettre d’intention avec la mairesse Soham El Wardini. Dans la répartition, nulle part il n’est écrit que le COJO doit financer des projets. Mais j’ai appelé mon ami Rémy Rioux de l’AFD parce qu’on n’a pas les budgets pour ça. J’ai eu cette conversation avec les différents maires qui étaient aux JO de Paris. La ville de Dakar est la bienvenue, et ses équipes participent énormément au travail. Lors de la réunion d’hier, le secrétaire général y a participé et dit de bonnes choses. Bien évidemment, le mandat, c’est la mairie qui l’a. »
« Ce que nous a dit le PM Sonko… »
« Moi-même j’étais membre du CO de Paris 2024. Anne Hidalgo, j’ai assisté à toutes les réunions et elle préside le comité ayant trait à la solidarité. Il y a trois entités ici, Dakar, Saly et Diamniadio. En principe, c’est la mairie de Dakar qui apporte quelque chose au COJOJ. Dans notre contexte particulier, l’héritage c’est quelque chose que nous laissons. Au Brésil, à la fin des Jeux, ils ont laissé pleins d’éléphants blancs. Je rejoins les autorités publiques sur le fait qu’il faut des infrastructures de proximité. Sur les 80 milliards, nous avons refait la Piscine, la caserne Samba Diéry Diallo et le stade Iba Mar (40 millions d’euros). Il y a aussi un post très lourd (les transports), il est évalué en 2022 à 32 millions de dollars. Mais comme il n’y a plus certaines disciplines, le coût a diminué. S’y ajoute l’alimentation qui n’a rien à avoir que le thiébou dieune et autres plats sénégalais. Ce qui exige une procédure particulière. Au Conseil interministériel, nous avons adopté 40 mesures, et pris l’un des meilleurs cabinets à savoir Mazars pour instaurer de façon mensuelle, des reporting de toutes nos activités que nous transmettons au ministère des Finances. Un inspecteur du Trésor a même été dépêché au COJOJ. Par exemple, Ibrahima Wade, à ce jour, n’a pas de voiture de fonction. Moi-même je suis dans l’illégalité car j’ai refusé un salaire, per diem ou billet d’avion. J’ai fait cela car c’est plus facile à tracer et je préfère que tout cela aille aux Jeux. Le Premier ministre nous a dit que nous travaillons bien mais qu’il nous félicitera à l’issue des Jeux. Il n’y a pas une ambiance bamboula. »
Implication des anciens athlètes
« Pour les anciens athlètes, nous avions cet exercice en invitant 5 athlètes de 1964, dont un (Lamine Mar) qui est mort entretemps. Je les reçois tout le temps. Amadou Dia Bâ, j’ai donné l’accréditation d’une conjointe, un ami ou autre, mais je l’ai choisi. Je m’en occupé autant qu’on peut le faire. Maintenant, je ne gère pas les arrières pensées. Nous avons confié à Amadou Dia Ba quelque chose pour les jeunes athlètes. Mais on a vu qu’il n’avait pas beaucoup de temps. Nous avons trouvé les voies et moyens pour le confier à Balla Dièye. »
« On sait bien d’où viennent ces infox »
« Ce que le Premier ministre a dit lors de la DPG, c’est très encourageant. Comme le Conseil interministériel, nous avons été séance de travail avec le président Bassirou Diomaye Faye qui nous a retenus à dîner avec le président du CIO et autres. Les JO de Paris, cela n’a rien à voir les JOJ. Cela n’a pas la même envergure. Nous avons été au Cap Vert, et ils ont dit vouloir recevoir la flamme olympique. On va donc élargir le spectre dans la région. Notre objectif c’est de livrer des Jeux. On sait bien d’où viennent ces infox. On accueille tout le monde, ce qui est important, ce sont les faits. Nous sommes en train de voir ce que nous allons faire pour l’ouverture, la fermeture, dans la dimension des JOJ. Nous allons aussi lancer un concours national de mascotte avec les élèves, avec un jury. Il y a un émolument financier et une statuette. On est tous dans la préparation des énergies. »
Pascal GOMIS