En collaboration avec le Haras National à Kébémer, le Comité national de gestion des courses hippiques (CNG-CH), a organisé samedi une session de formation des acteurs de la presse dans le domaine du cheval.
Le Haras National à Kébémer a reçu la visite de près de 30 journalistes, venus de différents organes de presse du pays. Le déplacement dans cette localité du nord-ouest du pays en valait la peine malgré la forte chaleur. Plusieurs sujets ont été abordés durant cette journée, dont la couverture des courses hippiques, le lexique, les races de chevaux, l’insémination artificielle. La visite guidée dans le Haras National a permis aux journalistes de découvrir le travail abattu au quotidien par le Directeur du Haras national, le Dr et lieutenant-colonel Mamadou Barro.
Dans son discours de bienvenue, le patron du Haras National a remercié son personnel et salué le leadership du président du CNG des courses hippiques, Mouhamadou Lamine Diop. «Le leadership et l’engagement du président du CNG, dont l’esprit d’ouverture a permis de vous accueillir, une démarche inclusive. Car sans Haras, il ne peut y avoir de courses. Sans élevage de qualité, il ne saurait y avoir de courses qui intéresseraient la population. Nous sommes dans cette dynamique pour avoir des prestations de qualité à travers des génétiques de qualité, des ressources humaines hautement formés », soutient M. Barro.
En effet, le Haras National est bâti sur une superficie de 250 hectares. L’infrastructure a coûté 4,6 milliards de francs. « Notre budget de 600 millions provient de la subvention et les recettes issues de l’insémination. C’est insuffisant car rien que l’alimentation des chevaux coute plus de 70 millions. Il faut diversifier les ressources comme la culture fourragère, le tourisme. Il faut noter que les tarifs sont fortement subventionnés par l’État car nous avons des étalons qui coutent excessivement chers. Cela va de 10 mille à 50 mille francs », rajoute le Dr Mamadou Barro.
Souveraineté des courses et des paris au Sénégal
A la tête du CNG depuis un an, le président Mouhamadou Lamine Diop est en train de poser des actes concrets pour le développement de la filière équine. En attendant l’inauguration du siège de la structure dans les prochains jours, il a offert cette session de formation aux journalistes. « Je suis impressionné par l’intérêt de chaque journaliste à cette formation. C’est le reflet de votre professionnalisme. Cette initiative s’inscrit à la formation des jockeys au Maroc. D’autres sessions vont suivre pour, ensemble, avoir un secteur dynamique et respecté. Cette année, on a beaucoup de félicitations. Et tout cela ne serait pas possible sans le soutien de nos autorités, le président Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko et les deux ministères de tutelle (Sports et Élevage). Pendant la saison morte, nous avons continué à travailler sur les textes et règlements, ce qui est essentiel pour consolider l’unité autour de la filière. Notre objectif est de parvenir à la souveraineté des courses et des paris au Sénégal. Je suis convaincu que les compétences acquise durant ce séminaire permettront de relever le niveau de vos reportages et développement les courses hippiques. De notre côté, avec l’État, les partenaires comme la LONASE, on travaille à mettre en place un programme stratégique autour des Assises qu’il faudra organiser », annonce M. Diop.
Pascal GOMIS