Le Canada s’impose sur le fil face à l’Espagne (88-85) et prend la première place du Groupe A pour atteindre les quarts de finale. L’Espagne est de son côté éliminée.
L’Espagne se fait à nouveau siffler au moment d’entrer sur le parquet du stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq. Après la victoire de la Grèce face à l’Australie en amont, le choix de la Roja est très clair : gagner ce match et finir premier de son groupe, le perdre et terminer à la quatrième place, et partir en vacances.
Pour Rudy Fernandez, une défaite serait même synonyme de fin de carrière car ces JO sont sa dernière compétition.
Dillon Brooks et Santi Aldama se saluent chaleureusement, mais le chien de garde du Canada s’occupe de son ancien coéquipier des Grizzlies et c’est globalement toute l’intensité canadienne qui est impressionnante.
« TEDDY ! TEDDY ! »
Rudy Fernandez rentre en jeu et balance un airball, mais la Roja s’accroche, pour se retrouver à égalité (19-19) à la fin du premier quart-temps, en limitant l’impact de Shai Gilgeous-Alexander.
Mais alors qu’Andrew Nembhard utilise quelques failles, la star d’Oklahoma City commence aussi à trouver des ouvertures. Willy Hernangomez profite de son gabarit près du cercle, face à des intérieurs plus longilignes que puissants. L’Espagne parvient donc tant bien que mal à rester au contact, avant de passer en zone.
Le résultat est… très mitigé pour l’Espagne, qui abandonne l’axe central et se fait plusieurs fois punir, notamment par un Jamal Murray en mode distributeur. Le stade entonne des « TEDDY ! TEDDY ! » lors du nouveau sacre olympique de Teddy Riner, et le Canada rejoint les vestiaires à +11 (49-38). Incertain avant le match et avec une main bandée, Santi Aldama ne semble clairement pas à 100% de ses moyens, avec 5 points à un petit 1/4 au tir.
L’Espagne reste toutefois en zone au retour des vestiaires mais elle semble sur le point de rompre sous la pression notamment de Lu Dort, qui secoue Lorenzo Brown. Sauf que les shoots canadiens qui pourraient punir leur adversaire ne rentrent pas, et Jordi Fernandez appelle un temps-mort après un 3-points d’Alex Abrines (59-53).
Le dernier match de Rudy Fernandez
Andrew Nembhard et Jamal Murray remettent totuefois de l’ordre (64-56) avant l’entame du dernier quart-temps.
Sauf que l’Espagne n’abandonne jamais et, face au gouffre, elle n’a pas l’intention de lâcher. Dario Brizuela enchaîne les paniers pour revenir à une possession et Jordi Fernandez doit rappeler Shai Gilgeous-Alexander à la rescousse. C’est toutefois Dillon Brooks qui va inscrire des paniers précieux, suivi par Andrew Nembhard.
Sergio Llull cafouille deux possessions mais son équipe hausse encore le cursus défensif pour revenir à nouveau à deux possessions. L’Espagne s’agace quand Shai Gilgeous-Alexander récolte trois lancers-francs et quand Jaime Pradilla se fait siffler une poussette au rebond offensif. Sergio Scariolo en sort un mouchoir blanc ironique…
Ce diable de Dario Brizuela sanctionne encore de loin et la Roja revient même à -4 (80-76). Puis à -3 (82-79) !
À +3 (82-79) à une minute de la fin, Shai Gilgeous-Alexander se fait même sanctionner pour avoir laissé traîner sa jambe sur son tir, et Alex Abrines ramène son équipe à -2 (82-80). Sauf que « SGA » trouve RJ Barrett dans le coin.
À 3-points, Sergio Llull permet à l’Espagne d’y croire jusqu’au bout (86-85), à 2.7 secondes de la fin. Le leader du Thunder assure aux lancers-francs, Sergio Llull ne peut pas faire de miracle du milieu du terrain et l’Espagne quitte donc ces Jeux olympiques 2024. Le Canada, avec trois victoires, termine de son côté premier du Groupe A et file logiquement en quart de finale, avec donc l’Australie et peut-être la Grèce…