Le ministère des sports a répondu à Samuel Eto’o et a confirmé la nomination de Marc Brys comme sélectionneur des Lions.
Le Cameroun vit un moment rare avec la guerre ouverte que se livrent Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football, et Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports. Alors que ce dernier avait annoncé, mardi, la désignation de Marc Brys comme sélectionneur des Lions indomptables, l’icône avait tout simplement refusé cet état de fait en annonçant ne pas reconnaître le Belge, jeudi. Il se basait sur ses prérogatives nées d’un décret de 2014.
Mouelle Kombi a répondu vendredi arguant d’un autre texte de 2015 et en rappelant surtout que tout avait été validé par Paul Biya, le président de la République, ce qui équivaut à ratification. Qui oserait s’opposer au chef de l’État au pays ?
La longue lettre adressée directement à Eto’o s’accompagnait d’explications sur le mode de désignation et une critique franche des idées de recrutement de l’ancien du Barça, notamment sur les salaires réclamés par ses choix pour succéder à Rigobert Song. Brys devrait logiquement arriver vers le 10 avril.
Eto’o ne va pas accepter cette situation sans combattre mais le terrain politique pourrait s’avérer très large pour lui. Comment réagir ? Pas simple à savoir. En tout cas, il rumine sa réplique. Peut-il abandonner son poste ? Ce serait une immense surprise de le voir démissionner quand on connaît le personnage, pas du genre à céder sauf s’il était évidemment fortement poussé vers la sortie…
Sa marge de manoeuvre reste très très faible dans ce bras de fer, d’autant que du côté de la CAF, on compte rendre un jugement sur les enquêtes – il a été attaqué par des dirigeants camerounais pour des affaires de corruption – qui le concernent. Et l’un des vice-présidents de la CAF n’est autre que Seidou Mbombo Njoya, l’ancien président de la Fédé camerounaise battu par… Eto’o en décembre 2021. Du côté des instances, la star n’a pas, non plus, que des amis.