Les deux enfants de l’Ohio ont brillé dans leur État de naissance, puisque Stephen Curry (50 points) a été époustouflant à 3 pts (16/27), tandis que LeBron James a achevé la Team Durant au bout du suspense (163-160).
Entre finish irrespirable, performance historique et cérémonie magique à la mi-temps, cette 71e édition du All-Star Game fut (dans l’ensemble) une franche réussite !
À Cleveland, c’est finalement la Team LeBron qui est parvenue à l’emporter, sur le fil (163-160), contre la Team Durant ! De manière à fêter dignement les 75 ans de la NBA…
Et les 50 points (à 16/27 à 3-pts !!!) du MVP de la soirée, Stephen Curry, y sont évidemment pour beaucoup. Alors que LeBron James (24 points, 6 rebonds, 8 passes, 3 interceptions) s’est chargé de donner la victoire à son équipe, sur l’ultime possession de la rencontre, une nouvelle fois disputée sous ce rafraîchissant format du « Elam Ending ».
En face, alors que Kevin Durant n’a pas pu encourager sa formation dans la salle, en raison du décès de sa grand-mère, Joel Embiid (36 points, 10 rebonds) a assumé son statut de leader de la Team « KD ».
Mais le Camerounais, certes inarrêtable dans la raquette, a dû déposer les armes devant le côté tueur du duo originaire de l’Ohio, Curry/LeBron, parfaitement épaulé par l’omniprésent Giannis Antetokounmpo (30 points, 12 rebonds, 6 passes, 3 interceptions).
TEAM LEBRON 47 v. 46 TEAM DURANT
Comme souvent, les premières minutes de ce match permettent aux différents acteurs de la partie de se dégourdir les jambes. Aucun défenseur ne s’oppose aux attaquants adverses, l’intensité n’est pas au rendez-vous et les paniers faciles s’enchaînent, à mesure que les shoots ouverts sont tentés.
Après son traditionnel « Chalk Toss », LeBron James en profite pour bien démarrer la rencontre, au même titre que Giannis Antetokounmpo et Stephen Curry à ses côtés, qui se relaient à l’intérieur et derrière l’arc. Pourtant blessé au pouce, Chris Paul décide malgré tout de jouer quelques minutes, sans utiliser sa main droite.
En face, pour la Team Durant, où se trouvent plus de la moitié des nouveaux venus, Ja Morant et Trae Young font le spectacle sur un superbe « alley-oop », alors que Rudy Gobert entre en jeu pour son 3e All-Star Game en carrière et qu’il se permet d’inscrire ses premiers points, sur un dunk facile…
TEAM LEBRON 46 v. 49 TEAM DURANT
Dans le deuxième acte, le rapport de force s’inverse.
LaMelo Ball et Dejounte Murray honorent brillamment leur première cape étoilée, alignant les paniers l’un après l’autre. Ensemble, ils s’offrent d’ailleurs un superbe highlight : un « alley-oop » de Murray, après une passe entre les jambes de Ball. Rudy Gobert n’est pas non plus en reste niveau spectacle, car il claque tout simplement un 360° ! Bien plus propre que celui qu’il avait signé, lors des derniers Jeux Olympiques…
Alors que Ja Morant et Trae Young régalent encore le public sur une merveille de « alley-oop », la Team Durant domine nettement les débats dans ce quart-temps. Seul Stephen Curry (18 points, à 6/7 à 3-pts !) réussit à maintenir la Team LeBron au contact, tandis que Darius Garland livre également des débuts séduisants dans ce match des étoiles, pour le moment loin d’être emballant…
TEAM LEBRON 45 v. 45 TEAM DURANT
Mais au retour des vestiaires, après une magnifique cérémonie organisée pour fêter les 75 ans de la NBA, Stephen Curry recommence sur des bases folles, pour ne pas dire inhumaines, enflammant tout le Rocket Mortgage Fieldhouse
En effet, à 3-pts, le meneur des Warriors est tout simplement volcanique (21 points, à 7/10 !!!) et il accumule les réussites primées, avec une facilité déconcertante. Se permettant, plein d’insolence, de se tourner à plusieurs reprises avant même que son shoot ne soit tombé dedans !!!
Le coup de chaud (et c’est peu dire…) du double MVP oblige, ni plus ni moins, la Team Durant à défendre davantage sur lui, mais il ne ralentit absolument pas la cadence. Neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze et carrément quinze : Stephen Curry explose le record de 3-pts dans un All-Star Game et, surtout, il fait mieux que Klay Thompson (14) sur un seul match (ça ne comptera cependant pas dans les livres d’histoire de la ligue) !!!
Avec tout ça, on en oublierait presque que la Team LeBron ne mène pas au score, mais le « Chef » a au moins permis à son équipe de ne pas se retrouver décrochée au tableau d’affichage, en compagnie de Giannis Antetokounmpo, discret mais dominant. Car la Team Durant continue de faire la course en tête, sans faire de bruit elle aussi, dans le sillage de son excellent leader, Joel Embiid…
TEAM LEBRON 25 v. 21 TEAM DURANT
Qui dit dernier quart-temps dit défenses qui se réveillent et compétitivité enfin au rendez-vous. En témoignent les quelques fautes sifflées par les arbitres.
Alors que Stephen Curry fait tout son possible pour aller chercher le record de points d’Anthony Davis (52, en 2017) dans un All-Star Game, Joel Embiid continue de faire la loi sous les panneaux, en dépit de la présence de Jarrett Allen, préféré à Nikola Jokic dans le « money-time ».
Sans pitié avec Khris Middleton, qu’il a méchamment contré, Giannis Antetokounmpo montre l’exemple en défense pour la Team LeBron, en plus de le faire comme souvent en attaque. Mais Devin Booker et LaMelo Ball, précieux pour la Team Durant, ne se laissent pas abattre, alors que DeMar DeRozan et Zach LaVine se rendent la pareille au scoring.
Finalement, c’est le patron LeBron James qui décide de piquer la vedette à Stephen Curry, sur la dernière possession. À 161-160, le « King » décide effectivement de prendre ses responsabilités. En isolation, il demande le ballon dos au panier, temporise quelque peu puis tente un superbe « fadeaway », malgré la contestation de Zach LaVine puis Joel Embiid…
…Bingo ! Sur son ancien parquet, et devant des dizaines de légendes du jeu, le quadruple MVP offre ainsi la victoire aux siens et reste du même coup invaincu en cinq matchs, depuis que la NBA a abandonné le format « Est contre Ouest » ! Un finish dantesque et palpitant, qui rattrape (en partie) toute la déception de la veille…
Source : Basketusa.com